Serge Marsac, 35 ans, inspecteur au flair redoutable, cache derrière son élégance et son humour une intelligence vive et des blessures profondes. Issu d’un milieu modeste, il s’est forgé une réputation solide avant la guerre grâce à ses enquêtes spectaculaires. Esthète discret, professionnel rigoureux, il avance dans le Paris occupé en homme lucide, fidèle à ses principes — jusqu’à quand ?

Mathilde – Une femme libre dans une époque piégée

Parmi les figures marquantes de Flic sous l’Occupation, Mathilde occupe une place à part.
Ni héroïne ni antagoniste, ni tout à fait complice ni totalement innocente, elle incarne la complexité des trajectoires féminines en temps de guerre.
Forte, belle, intelligente, mais aussi opaque, stratège, insaisissable… Mathilde défie les rôles assignés.

Des silhouettes dans l’Histoire

Avant la première case, avant même le storyboard, il y a la naissance des personnages. Pas seulement leurs noms, leur âge ou leur fonction dans le récit — mais leur physionomie, leur présence.
Qui sont-ils ? Comment marchent-ils ? Comment parlent-ils ? Que dit leur regard, leur posture, leur silhouette ?

 Travailler ces deux personnages, c’était aussi les inscrire dans une époque précise :

• Des visages nourris par l’iconographie d’époque (photos, journaux, films).

• Des vêtements pensés à partir de catalogues civils de 1942.

• Et surtout, des postures et expressions qui racontent ce qu’on ne dit pas.

Marsac et Mathilde ne sont pas là pour rejouer une énième opposition entre bien et mal. Ils sont les produits d’un monde en déséquilibre — et chaque trait, chaque pli de leur costume, chaque ride ou chaque boucle devait le refléter.